Jean PFLIEGER Rang: Administrateur
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| Sujet: ST MARTIN DE VARREVILLE 26 juillet 2015 Mar 30 Juin 2015 - 20:54 | |
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| Sujet: Re: ST MARTIN DE VARREVILLE 26 juillet 2015 Sam 22 Aoû 2015 - 14:19 | |
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Dernière édition par Jean PFLIEGER le Mar 20 Oct 2015 - 8:34, édité 1 fois | |
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| Sujet: Homélie Mar 20 Oct 2015 - 8:31 | |
| Homélie du Père Christophe FEREY
Après le fracas des armes, la paix, le silence, la réconciliation. La joie de se rassembler librement dans ce lieu de paix. Signe discret mais bien visible à quelques kilomètres à la ronde. Depuis des siècles cette église veille comme un phare de pierre et de prière sur cette terre normande. Ce qui frappe dans ce village, c’est la quiétude des jours qui passent sans histoires sinon celles d’hommes et de femmes qui vivent tranquillement en essayant de faire vivre une communauté humaine. Ce village qui fut traversé à partir du premier août 1944 par une cohorte de 16000 hommes et femmes. L’ont-ils remarquée cette petite église qui est le témoin de la vie ordinaire de ses habitants depuis plus de 10 siècles? Cette église est à l’image de Dieu. Elle se fait discrète mais bien présente dans le paysage. Elle ne s’impose pas, mais elle se veut accueillante à toute personne qui veut franchir son seuil. Dieu offre des signes de sa présence pour qui sait regarder avec le cœur. Parmi ces signes, il y a celui que Saint Paul nous indique ce matin: l’unité. «Ayez soin de garder l’unité dans l’Esprit par le lien de la paix». Cette unité, elle est un don de Dieu.
Un don qui est à accueillir et à faire fructifier. Sans unité on ne peut rien construire. Nous le savons bien dans notre vie quotidienne. Nous en souffrons quand dans notre famille il y a des divisions, des rancoeurs. On ne peut pas se projeter dans l’avenir et porter des projets. Il en va de même pour une commune, une entreprise, là où vit un être humain. Cette unité, le maréchal Lelerc y veillait comme sur la prunelle de ses yeux. Il savait que sans elle il n’y a aucun espoir de réussir. C’est ce que rappelait le colonel Philippe PESCHAUD lors d’une de ses conférences: «Dès son entrée à l'Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr, Leclerc avait compris la nécessité de savoir "intégrer" des éléments composites, d'origine et de formation différentes. C'est le principe qu'il appliquait aux unités de la 2e DB avec un grand succès. Quelques semaines suffisaient pour procéder à "l'amalgame", en respectant la personnalité de chacun, la qualité qu'il fallait "développer", les défauts qu'il importait de réduire ou de corriger.
Oui, la première leçon à tirer de l'exemple de Leclerc avant toute chose: rassembler ceux que l'on commande sur un objectif précis, concret, compris de tous, en faisant appel à sa troupe, au courage qui l'anime et à la foi qui l'inspire!» Cette unité, nous le voyons, ne gomme pas les différences; au contraire, elles viennent enrichir le corps entier. Pour cela il ne faut pas avoir peur des conflits, mais avoir à cœur de toujours chercher ce qui peut unir. Saint Paul nous offre quelques «ingrédients» qui aident à faire grandir l’unité: l’humilité, la douceur, la patience, se supporter les uns les autres. Sans doute vivons nous naturellement mieux telle ou telle qualité. Dieu nous invite à la développer et à lui confier ce que nous avons plus de mal à vivre. Que vais-je travailler cette semaine: la patience, l’humilité?… Parfois nous sommes tentés de nous décourager lorsque nous ressentons la difficulté. Comme les apôtres dans l’Evangile que nous venons d’entendre. Nous avons bien souvent l’impression de ne pas avoir les moyens de persévérer, nous sommes tenteés d’abandonner. Cette tentation, nous devons la combattre de toutes nos forces.
Nous sommes invités à poser un acte de foi: le Christ est à nos cotés pour nous accompagner dans ce que nous vivons. Il nous soutiendra si nos projets sont porteurs d’amour pour le prochain. Avec Dieu il n’y a jamais d’impasse, d’impossible. Peut être que la foi du maréchal Leclerc n’était pas étrangère à la devise de la deuxième DB: «Ne me dites pas que c’est impossible». Les disciples étaient bien démunis devant cette foule qui avait faim et soif. Sans doute vous aussi, Philippe Leclerc, vous vous êtes senti bien démuni face à la mission, et pourtant vous ne vous êtes pas découragé. Vous preniez votre cane et marchiez devant vos hommes. Vous aviez profondément compris votre foi en Jésus-Christ. C’est un appel, un envoi. Chaque fois que nous rencontrons Jésus, il nous dit: «Ne reste pas là, va vers mes frères et annonce leur que je les aime».
Depuis 1944, cette église est devenue un lieu de pèlerinage pour les gars de Leclerc qui sont passés ici en chantant. Aujourd’hui ils sont moins nombreux mais toujours là pour nous transmettre l’esprit de Leclerc. Le maréchal Leclerc était un homme de foi, une foi qui n’était pas ostentatoire, mais qui se vivait par sa présence auprès de ses gars. De sa foi il a su faire grandir l’unité autour de lui et refuser la résignation. Que ce même Esprit qui nous vient du Christ nous soutienne dans nos efforts d’unité et de lutte contre la résignation en ces temps qui sont les nôtres.
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| Sujet: Re: ST MARTIN DE VARREVILLE 26 juillet 2015 | |
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