Identification de personnel RMSM

Bonjour,

Dans un post récent , une séquence filmée présente un personnel probablement du RMSM, blessé.

Pensez-vous qu'il puisse s'agir de la même personne ?



Cordialement

LGD-501  

Bonjour,

personnellement je dis oui, il y a beaucoup de ressemblance.

Crdlt
Laurent

Bonjour,

je dirais oui, mais le front a l'air fuyant sur la photo de droite.

Crdlt
Laurent

Bonjour,

De fortes ressemblances effectivement. Mais les oreilles m´ont l´air quelque peu différentes - les lobes en particulier.

Mais des années ont du s´écouler entre les deux clichés. Le temps aurait pu faire son oeuvre. Les blessures aussi.

Agon

vous pensez à Alfred Bergamin car un "Bergamain" est cité dans ce récit ?

Citation :

Dans la nuit du 22 au 23, de Guillebon reçoit un message radio de Leclerc lui demandant "d’éclairer" l’axe RambouiIlet-Versailles. De Guillebon tente de lui répondre qu’il est préférable d’aborder Paris par le sud, mais le message ne passe pas. Il se voit contraint le matin du 23 août de revenir à Rambouillet par Limours, pour rendre compte à Leclerc.
Avant de rencontrer Leclerc, de Guillebon lance deux autres reconnaissances. Ces reconnaissances sont menées par le régiment de Marche du Tchad sous l’autorité du chef d’escadron Morel-Deville. La première à partir de Rambouillet, emprunte la R.N. 10 en direction de Versailles. Elle est placée sous les ordres du lieutenant Bergamain. Le lieutenant Bergamain avance sur la nationale 10. A l’entrée du Perray, il se heurte à quinze chars allemands. Il est légèrement blessé et rendra compte a Leclerc le 23 août à midi, le visage ensanglanté.

Le même jour, à La Verrière, un élément de reconnaissance du 1er Régiment de Marche des Spahis Marocains chargé d’estimer le potentiel des forces allemandes est touché par un char Tigre, dissimulé sous des arbres, dans un verger adossé à une grange, au lieudit "l’Agiot". Du carrefour de la Malmedonne s’élève une épaisse fumée noire ; le char "Sanglier" de la 2ème DB est détruit. Sur les hommes d’équipage du char trois perdent la vie. il s’agit de : Blondeau, Louis Rink et Moïse Jardin. Un monument situé en bordure de la R.N 10 rappelle cet événement tragique. La seconde aux ordres du lieutenant Serizier doit reconnaître Dampierre, Voisins-le-Bretonneux, Guyancourt, Satory puis Versailles. La Commune de Voisins-le-Bretonneux occupe une position stratégique entre la gare de triage de Trappes et l’aérodrome de Guyancourt. Les soldats de la 2e DE vont se heurter à une forte résistance allemande.

Après avoir libéré Dampierre le 23 août à 9h15, le peloton Serizier atteint Voisins-le-Bretonneux qu'il réussit à occuper. Le gros du détachement Morel-Deville (2e escadron du 1er régiment de marche de Spahis marocains) s'installe aux Granges, près de l'abbaye de Port-Royal le 23 aût, puis rejoint VOisins-le-Bretonneux le 24 en vue des combats qui vont se dérouler au nord de la localité.


Michel Mithouard, "Août 1944. La libération de la vallée de Chevreuse", 2009

source : http://museedelaresistanceenligne.org/media4462-Compte-rendu-du-capitaine-Bernier-Rambouillet-23-08-1944#fiche-tab

sur beaucoup de personnes, les oreilles grandissent avec l' âge. Sur la photographie "jeune", La forme du front est amplifiée par ce qui semble un coup récent sur le front, côté gauche. Il y a de très fortes probabilités que ce soit la même personne.

Re,

attention, Bergamain n'a pas été blessé ce jour-là contrairement à la "rumeur". Quand il rend compte à Leclerc, le rouge qui ruisselle sur son visage vient de la décoloration de son calot rouge suite à la pluie.

Crdlt
Laurent

Re,

j'ai oublié de mentionner que le rapport du Capitaine Bernier n'a rien à voir avec le combat de L'Agiot.

Crdlt
Laurent

Laurent fournier a écrit:

Re,

j'ai oublié de mentionner que le rapport du Capitaine Bernier n'a rien à voir avec le combat de L'Agiot.

Crdlt
Laurent

tout à fait, mais le musée fait le lien chronologique...

Bonsoir,

Compte tenu de toutes les informations qui sont tombées sur ce message, il me semble intéressant de faire un court point concernant les films du RMSM pris entre Le Perray-en-Yvelines et Les Essarts-le-Roi et dont l'analyse fait l'objet d'un autre message.

Je collationne tout çà et je reviens demain !

Cordialement

LGD-501

rien vu dans le JDM du BM 13

Bonjour à tous,

Les informations et recoupements sont parfois longs à venir, cependant, je pense que nous pouvons répondre à l'énigme de "l'inconnu du Perray".

En effet, la lecture du n°259 de "Caravane" (janvier 1966) nous offre les éléments suivants :

"J’appartenais au 3e peloton du 4e escadron du 1e RMSM. Nous étions 34 au peloton, 34 camarades venus de partout. […/…]
Notre premier accrochage eut lieu le 11 août. Au petit matin, ordre de mission : reconnaître l’axe Beaumont-sur-Sarthe – Alençon. A l’intersection de deux routes, au village de La Hutte, nous tombons dans une embuscade montée par des éléments ennemis d’arrière-garde. Mon véhicule, armé d’un 75 court, un « lance-patates » comme nous l’appelions est visé. Le chef de char est tué, le chargeur est blessé. […/…]
Nous avions reçu des renforts. A mon char, avaient été affectés un adjudant-chef, ancien du Cameroun et du Tchad, adjoint à un nouvel officier, chef de peloton, et un jeune de moins de 20 ans, originaire de Sées qui s’était engagé pour la durée de la guerre le 13 ou le 14 août.
Le 23 août au matin, nous faisions une halte à Rambouillet. Mon peloton était en tête de colonne qui venait de recevoir mission de prendre contact avec l’ennemi sur l’axe Rambouillet – Versailles. Nous avions ordre de tirer dès que le contact serait établi.
En y faisant de courtes haltes, nous traversons Le Perray, Les Essarts, Coignières. Là, des habitants nous signalent des concentrations ennemies et nous indiquent leurs emplacements. Notre sous-lieutenant nous fait prendre position à l’intersection de deux routes, au carrefour de la Malmedonne.
Il est 11 heures du matin. Je fais tirer trois coups sur les blindés allemands. En retour nous recevons un choc et je vois le feu qui commence à gagner notre engin. Suffocant, j’arrive à sortir du char.
Tout devient ensuite confus pour moi. A moitié aveugle, brûlé au visage, aux bras t aux mains, je me souviens avoir reçu les soins premiers secours à Coignières, après un retour pénible. A Coignières, je retrouvai quelque vitalité pour exprimer ma hargne à un reporter photographe de l’armée américaine qui, impassible me filmait. […/…]".

L'auteur de cet article n'est autre qu'André Perry qui était tireur sur Le Sanglier détruit le 23/08 dont nous avons parlé par ailleurs.

L'étape suivante est de trouver une photo identifiée d'André Perry pour confirmer l'information de ce jour.

Cordialement
LGD-501  

Bonsoir,
Voici un lien de meilleure qualité concernant les images dont on parle
https://www.youtube.com/watch?v=bV9PJ0ZOtDg
Je trouve que le personnage en bas à droite de la tourelle du Sanglier présente une physionomie assez similaire au gros plan,front dégagé,calot en retrait (avec implantation des cheveux très arrière.....)
Mais le cliché date de la Normandie....espérons qu'il n'y a pas eu de changement d'affectation au sein de l'équipage...
Cordialement
Berthonval