S’il est des personnages dont la rencontre bouleverse, René Simantob est de ceux-là.
Canonnier dans le char de la 2e DB qui libéra Valff le 28 novembre 1944, il se souvient de chaque instant où il a risqué sa vie.
Comme René Simantob, ancien canonnier qui se souvient dans les éditions des DNA du vendredi 28 novembre, ils
sont encore quelques-uns à témoigner.
Ce dernier racontait sa tâche périlleuse d’entrer en premier avec son char Sherman dans une plaine d’Alsace peu propice au camouflage face aux canons antichars allemands.
Il avait la charge de foncer sur Sélestat via Meistratzheim, Niedernai et
Valff.
A la sortie de Valff, c’est un échange de coups de feu.
Un de ses camarades de char est gravement blessé par un tireur isolé.
Un pont est construit le 28 novembre 1944 vers 14h
par le génie sur la Kirneck entre Valff et Zellwiller (de durs combats avaient déjà fait 14 morts et 20
prisonniers d’après l’historien local André Voegel).
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Son char poursuit sa route qui se terminera à Zellwiller, stoppé par un tir de canon antichar.
Pour
Bourgheim, la situation est quelque peu différente.
En effet, dans la journée du 28 novembre (Zellwiller est déjà libérée vers 16h), Monsieur Marcel Heywang va à la rencontre des soldats de la 2 ème DB situés entre Valff et
Bourgheim, pour leur dire que les Allemands ne sont plus dans le village et que le pont de la Kirneck est praticable.
Un détachement de chars fonce et s’arrête devant le pont.
De nombreux habitants, qui s’étaient terrés dans leurscaves, sortent accueillir les libérateurs pour leur offrir du pain ou du vin. Mais la joie est de courte durée car un
obus vient interrompre ce rassemblement.
Deux chars poursuivent alors leur chemin en direction de Zellwiller.
Maisl’un est touché en cours de route par un panzerfaust.
Le char est détruit et ses occupants périssent brûlés (ce char restera aussi longtemps dans les mémoires de certains habitants de la commune).
L’autre char reprend la direction de Valff et le village reste inoccupé jusqu’au 30 novembre où, cette fois-ci, c’est l’armée américaine qui entre dans
la commune.
Bourgheim est ainsi définitivement libéré mais proche encore du front qui se stabilise jusqu’en février 45 (libération de la poche de Colmar).
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