En septembre 1944, la 2e DB, qui a débarqué un mois et demi plus tôt en Normandie, libère Alençon et Paris, traverse avec peine la Moselle à Châtel, à 8km de Charmes et remonte vers les Vosges en direction de Lunéville-Baccarat.
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Si le fort de Manonviller n’a pas été réarmé par les allemands, ceux-ci ont cependant installé quelques canons et défenses diverses sur la ligne de crêtes qui domine de près de 80m la vallée de la Vezouze et la Nationale 4 menant de Lunéville à Sarrebourg, ainsi qu’autour du village.
Le
3e escadron du 12e cuir, venant de Châtel passe par Damas aux Bois, Reménoville, Vallois, Vathiménil, Chenevières, Saint-Clément,
Laronxe et arrive le 23 septembre en fin d’après-midi à Thiébauménil après de violents combats, notamment au passage de la Meurthe à Chenevières.
Une quarantaine de prisonniers sont faits et deux chars Mark IV allemands sont détruits sur la route de Marainviller par le MDL de Briey. Vers 18h00, nous subissons un violent tir d’artillerie de 105, entraînant de nouvelles pertes.
Le bilan de la journée est lourd :
2 tués :
aspirant Guéguen et un soldat du Tchad,
6 blessés :
aspirant Mandat de Grancey, brigadier Brélivet, cuirassiers Attias, Emile, Bordas et Gelfoud.
Nous passons la journée du 24 septembre 1944 à Thiébauménil, sous un bombardement intermittent qui se prolonge tard dans la soirée, mais aussi sous une forte pluie qui n’arrête pas de tomber depuis deux jours, accompagnée par moment de bancs de brouillard.
La division doit alors, entre autres actions, appuyer une attaque de la 79e DI américaine qui, partant de Lunéville, doit se porter sur Sarrebourg.
La possession de Manonviller est un point essentiel de cette action.