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Pendant ce temps, le
G.T.V. parti de Sainte-Paterne à 7 heures se retrouve à
Sées en fin de matinée après quelques petites escarmouches avec des éléments ennemis qui se replient vers la forêt
d'Ecouves.
A
Sées, où le général Leclerc rejoint le colonel Billotte, arrivent les éléments de tête de la 5° D.B. U.S.
Pour éviter les embouteillages sur le pont de l'Orne, le général commandant la 2e D.B. donne ses nouveaux ordres.
Objectif : Ecouché - Itinéraire :
pour le sous-groupement Warabiot
Mortrée,
Saint-Christophe.
Pour le sous-groupement Putz :
La Ferrière,
Le Cercueil,
Francheville,
Avoines.
Le sous-groupement Warabiot doit dès le départ abandonner la Nationale 158 dont les Américains se réservent l'usage.
Il faut donc emprunter des routes secondaires qu'heureusement un officier de réserve de la région connaît bien :
le capitaine Denormandie est volontaire pour conduire la colonne.
Par ces petits chemins le colonel Warabiot marche à peu près parallèlement à la Nationale 158 où se trouvent les éléments de tête de la 5° D.B.
Les Américains ne peuvent atteindre
Mortrée ;
l'arrivée des chars français à
Montmerrei oblige les Allemands à décrocher.
Un violent combat de blindés devant
Vieux-Bourg stoppe la 2° D.B.
L'avance de la 5° D.B. sur la grand-route contraint les chars allemands à se dévoiler ; ils sont détruits.
Saint-Christophe est atteint et le sous-groupement continuant sa route vers
Ecouché se trouve soudain face à une longue colonne de camions allemands.
Les chars se déploient et, en quelques instants, cinquante camions sont en flammes.
Les Allemands qui tentent de fuir sont mitraillés sans merci.
Ce carnage va continuer toute la soirée à
Fièvre d'abord puis à
Loucé.
Mais la nuit est arrivée.
Seules les lueurs des véhicules en flammes éclairent le paysage.
Le sous-groupement s'installe alors en centre de résistance à proximité de
Loucé.
Au cours de la nuit deux auto-mitrailleuses ennemies seront encore détruites.
Le colonel Billotte qui, au cours de la journée, a suivi le sous-groupement Warabiot décide d'attendre le lendemain matin pour attaquer
Ecouché.
Il reste inquiet car il n'a de liaison ni avec le sous-groupement Putz, ni avec la division.
Le commandant Putz a quitté
Sées par la Nationale 808.
Il atteint
La Ferrière puis le carrefour avec la D. 26.
Il devait continuer vers
Le Cercueil et Franceville mais le général Leclerc va transformer sa mission.
Les comptes rendus radio annoncent que le G.T.L. et le détachement Roumiantzoff sont bloqués sur les lisières sud de la forêt
d'Ecouves.
Le commandant Putz reçoit alors l'ordre d'attaquer en direction de la
Croix de Medavi et de continuer dans la forêt jusqu'à ce que la liaison soit établie avec les spahis.
Seul un faible détachement sera chargé d'aller reconnaître la route
Le Cercueil, Francheville.
Il est déjà 18 heures' 45 et la nuit approche.
Le commandement Putz décide avec une compagnie de chars et une compagnie d'infanterie de venir en aide au détachement Roumiantzoff.
Le peloton d'échelon restera sur place pour défendre le carrefour N. 808-D. 26.
Un détachement aux ordres du capitaine Branet, composé d'une section de chars moyens, d'une section de chars légers et d'un peloton de reconnaissance devra se porter à
Ecouché par l'itinéraire initialement prévu.
Il est 19 heures.
Le commandant Putz, après avoir réparti ses half-tracks d'infanterie entre ses chars, se lance dans la forêt.
De tournant en tournant la colonne avance lentement dans la demi-obscurité.
A proximité de la
Croix-de-Medavi, le combat s'engage.
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