Capitaine JULIEN 501 RCC

Bonjour le groupe.
Dans le cadre du projet de pose d'une borne voie de la 2ème DB, je fais des recherches sur la libération de REHERREY (54) par le 501 RCC sans doute le 31 octobre 1944. Il semble que la commune ai été libérée par les hommes du Capitaine JULIEN, qui a remplacé le capitaine BRANET, blessé.
Je recherche toutes informations le concernant (prénom, date de naissance, lieu de naissance, etc..). Peut être un descendant pourrait être identifié pour un contact éventuel.
J'ai vu sur l'annuaire des anciens un JULIEN André mais je ne sais pas si c'est la bonne personne.
Il existe une photo de lui ( Photo Krementchousky n° 1906 - Le capitaine Julien et un sous-lieutenant du 501ème RCC à côté d'une Wanderer/Auto Union) dont je vous mets le lien (car je n'arrive pas à insérer la photo, désolé).
Merci

https://www.parismuseescollections.paris.fr/fr/musee-jean-moulin/oeuvres/photo-krementchousky-ndeg-1906-le-capitaine-julien-et-un-sous-lieutenant-0

Bonjour,

voilà, c'est fait.

Amicalement
Laurent F.

Jamais entendu ni rien lu quand à ce supposé remplacement du Cne Branet par Cne Julien !

Bonsoir,

le capitaine JULIEN commandait la Section de Commandement de la Compagnie hors-rang du 501RCC. Il était sur une jeep et il y avait 3 autres jeeps, 4 motos, 5HT et 13 Dodge 6x6 au sein de cette CHR.
Le capitaine Branet, commandant la 3e Cie est muté à l'E.M. le 02/12/44 et est remplacé par le capitaine de Boissieu venant de l'Escadron de Protection.

Amicalement
Laurent F.

Bonjour à tous,

Quelques petits apports d'informations sur le Capitaine Julien trouvés çà et là lors de diverses lectures :

- Il se distingue d'abord en Normandie à Ecouché le 13 août 1944, Citation à l'ordre de la Division [ O.G. n°48 du 20 août 1944, img 1678580 ]


- Il se distingue également dans la libération de Paris le 25 août au cours de l'attaque de la place de la Concorde selon cette citation à l'ordre de corps des armées [ O.G. n°72  du 14 novembre 1944, img 1681319 ]


L'opération est menée par le détachement du lieutenant BRICARD (CEM/501e). Sont engagés : la 1/3/501e sur la rue Rivoli et des chars moyens de la CEM/501e (Surcouf et Vikings). Sans oublier la 3/3/ I RMT du sous-lieutenant LUCCHESI.
Cf A. EYMARD et L. FOURNIER, le tome 2 La 2e DB dans la libération de Paris et de sa région, pp.45-61
Le rôle du Capitaine Julien dans cette opération demeure toutefois un mystère.
Il semble qu'il n'était encore que lieutenant en juillet 1944 (selon A. EYMARD, la 2e DB, p.236 et p.98), on peut imaginer que ce jeune aspirant à la CHR/501e est détaché par son chef de corps à cette opération.

Alain EYMARD précise d'ailleurs page 40 (toujours dans la 2e DB, éd. Heymdal) que le capitaine JULIEN est en poste au GTV, 1er Bureau. On peut donc imaginer qu'en octobre - novembre 1944 André JULIEN fasse plutôt partie de l'E.M. du GTV. (simple hypothèse).

Le dit PC du GTV étant installé à BROUVILLE (village voisin de REHERREY) le 4 novembre selon le Journal de marche du médecin commandant Guy CHAULIAC du XIII B.M. http://www.marinettes-et-rochambelles.com/pages/JDM-1944-4trimestre.html

Enfin pour en revenir au capitaine JULIEN, Pierre QUILLET dans Le chemin le plus long, page 621 mentionne qu'il a été blessé le 17 novembre à BADONVILLER :

" De Reherrey à Montigny et de Montigny à Sainte-Pôle, le poste de secours du capitaine médecin Krémentchousky ne s'est déplacé que de 4 km dans la journée. L'ordre de départ n'a été donné qu'à 13 heures 35 au détachement commandé par le capitaine Dehollain comprenant la section Davreux de la 3e compagnie du 501, la 9e compagnie du RMT et la section Berrué de chars légers de la 4e compagnie du 501e, le tout accompagné par le personnel médical et les ambulances.
Le lendemain 17 novembre, le départ est à 7 heures 30. Le Krem suit en jeep les éléments d'infanterie qui sont en tête de l'attaque sur Badonviller. La première attaque est repoussée par un feu violent de l'infanterie et d'artillerie. Le détachement est contre-attaqué sur son flanc droit.
A 10 heures, Badonviller est pris.
L'affaire a fait particulièrement des ravages dans les rangs des officiers. Parmi les blessés, le lieutenant Bénard (3/501e), le lieutenant Thévenot (RMT CA3), le capitaine JULIEN, l'aspirant Peters (RMT CA 3), l'aspirant Berrué (4/501e).
Krémentchousky récapitule : sur les neufs officiers partis la veille, il en reste trois, dont lui-même."

Toutes informations complémentaires seront les bienvenues pour arriver à dresser un portrait plus complet.
Cordialement.

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Pour la source d'informations : extrait de l'historique du 501e RCC, ouvrage initié par Jean DAVREUX, p. 106.
L'opération se déroulant le 31 octobre 1944.

Également trouvé dans l'escadron, carnets d'un cavalier de Jacques BRANET, pp. 205-206
Jacques BRANET pensant être à Pettonville mais qui se trouve en fait à Hablainville.
31 octobre
《 Soudain, un sifflement brutal, une explosion devant le mur du cimetière près duquel nous passons - un obus de 88 a eclaté presque à mes pieds - Meyer et moi nous jetons à terre, un deuxième obus éclate à deux ou trois mètres devant moi, Meyer hurle qu'il est touché, je suis touché également, nous nous laissons rouler dans le fossé de la route. Nous sommes visés [...] Tranquille comme à la manœuvre,  Boyard arrive avec ma jeep, charge Meyer sur le capot, étendu, couvert de sang - je suis légèrement blessé et complètement abruti - j’ai du sang qui me coule dans le cou, j'ai été touché à la base du crâne. Je regrimpe dans la jeep à côté de Boyard, et nous remontons jusqu'à Hablainville, poursuivis par les obus. Un poste de secours est déjà installé. Krementchousky panse immédiatement Meyer, mais on ne peut l'évacuer tout de suite car les ordres donnés interdisent la descente de véhicules vers l'arrière tant que l'attaque n'aura pas abouti.
Je me suis fait panser sommairement, et je me remets du choc. Lucien et Vézy sont arrivés dans le village avec leurs spahis, nous bavardons. Je ressors sur la place. La HORIE vient d'envoyer JULIEN me remplacer à Pettonville pour que l'attaque continue.
 [...]
La HORIE nous replie tous sur les " carrières " de Vacqueville, où nous passons la nuit dans une maison désertée.
 [...] Nuit calme, après un violent bombardement vers 9 heures du soir.

10 novembre
REHERREY. Le village est bombardé périodiquement. Quand ça tombe, nous rentrons sagement dans les maisons et attendons la fin de l'orage. La "ligne" qui passe au Nord de Reherrey est tellement tenue que, pratiquement, nous sommes presque aux avant-postes. Aussi veille-t-on toutes les nuits. Nous tuons le temps à réparer nos mécaniques et à faire des projets. Nos chauffeurs nous préparent des menus mirobolants. Les premiers permissionnaires sont acheminés vers l'arrière. 》

Ou encore dans le très bon témoignage de Maurice BOVERAT, Du Cotentin à Colmar avec les chars de Leclerc

Bonjour à vous
Je lis vos messages car j'étais absent deux semaines.
Je vous remercie de vos apports d'informations sur le Capitaine JULIEN.
Je vais compiler tout cela pour le maire de la commune de REHERREY et vous tiendrai informé pour la suite car je vais pouvoir poursuivre mes recherches.
Un grand merci à tous

Point d'étape :
Il semblerait que la photo donnant le capitaine JULIEN serait plutôt le Capitaine JANNEY André, également du 501.
La photo donc que j'ai affichée ne serait pas la bonne personne.
Je poursuis mes recherches....

Bonsoir,

Ci-après, une photo prise le 8 décembre 1947 à l'occasion de l'hommage des Anciens de la 2e DB à leur "Patron"


Source : Collection Raymond Meyer

Au premier rang, de droite à gauche : le capitaine Branet, le capitaine Nanterre, le capitaine Julien.

Cordialement
LGD-501

Merci et Bravo LGD-501,
c'est donc la bonne personne sur la premiere photo.
il s'agit bien du capitaine Julien.
cordialement
hansi67

source

Merci à tous pour votre aide.
Merci pour la photo de 1947..(puis je l utiliser?) pour une expo lors de la cérémonie de REHERREY?
Par contre je n'ai toujours pas trouvé de descendant direct, pour l'invitation.
Je poursuis mes recherches...