Bonjour,
Cette photo a probablement été prise sur l'Ammersee (bien que certaines sources mentionnent le Tegernsee). On voit derrière le Général, Le Commandant Repition-Préneuf, le Lieutenant-Colonel Verdier et le Colonel Rémy.
Par les interventions ci-dessus, j'apprends aujourd'hui que le Général Leclerc, que l'on voit recevoir les insignes de Grand Croix de la Légion d'honneur des mains du Général de Gaulle le 19 mai 1945 sur le terrain de Lechfeld porte illégalement la quatrième étoile qu'il est sensé avoir reçu le 25 mai...
Pourtant, le général n'était pas coutumier du fait, puisque, par le passé il a refusé de porter ses étoiles puis de porter sa troisième étoile dès sa nomination aux grades de général de Brigade puis de général de Division. La lecture du "Journal de Guerre" de Christian Girard, son aide de camp, nous rappelle ces faits.
En ce qui concerne la 4e étoile, le capitaine Girard écrit : "Il a reçu sa quatrième étoile mais ne se décide pas plus à la porter que les précédentes. J'en parle avec Guillebon. Le jour d'une réunion de chefs de corps, j'attends que toutes les huiles soient entrées et installées et m'attarde dans l'antichambre. La quatrième étoile est agrafée en un tour de main et le képi disposé bien en évidence, face à la porte.
Je crois que c'est Langlade qui s'en est aperçu le premier au moment de la sortie. Il y a eu des exclamations, un reflux: Mais comment... mais je ne savais pas... toutes mes félicitations mon général... Le Général fronce les sourcils, rougit, va se fâcher, et finalement prend le parti d'en rire: Bon... C'est encore un coup de Girard..."
Yves Cortadellas, dans l'ouvrage de Jacques Fenouillière "Le peloton du Général Leclerc" raconte : "Notre patron, le Général Leclerc, au courant de ce sauvetage, décida de venir avec les officiers de son état-major quelques jours après, sur cette vedette avec le même équipage, pour fêter sa quatrième étoile. Le capitaine Lebec, toujours à la barre, la vedette fit pratiquement le tour complet du lac. Les drapeaux de nos régiments saluaient notre Patron au passage..." Jacques Fenouillière situe l'action vers le 21 mai.
Le sauvetage dont il est question est celui des rescapés de la catastrophe du 16 mai au cours de laquelle 18 hommes de la division périrent noyés.
Cordialement
LGD-501