Bonjour,
suite à l'article sur Vignory dans le n°100 de VEHOCULES MILITAIRES MAGAZINE je me suis souvenu que ce nom Jérémy Gérard me disait quelque chose, et oui, c'est aussi l'auteur du livre "ANDELOT dans la tourmente 1940 - 1944" et je me suis rendu compte que je n'avais pas finalisé ma critique du livre, de plus j'attendais des infos complémentaires, donc malheureusement je finalise cette critique tardivement.
Comme je l’ai dit plus haut, intéressant dans l’ensemble, surtout pour la partie 2eDB, car la bataille d’Andelot n’avait jamais été détaillée comme cela, bien que cela ne soit pas une des batailles les plus dure que la 2e DB ait livrée.
Amicalement
Laurent F.
Sinon ce qui ne va pas :
Le texte prend toute la largeur de la page ce qui est fatiguant, il aurait mieux fait de mettre le texte sur deux colonnes, après pour la mise en page cela aurait coûté plus chère, je suppose. La police de caractère est trois fois plus grosse que dans la majeure partie des ouvrages, ce qui, pour certains, facilite la lecture. Les noms propres et les noms des engins de la DB sont en capitales, ce qui n’est pas agréable. Nous voulions le faire pour nos deux tomes, mais, à l’époque, l’éditeur nous l’a fortement déconseillé.
Le déroulement des combats de la 2e DB est saccadé, en effet, il fait la narration des combats unité par unité, il ne fait pas de synthèse en ajoutant les témoignages des Leclerc ou des résistants et civils d’Andelot quand cela est nécessaire. Donc, à chaque fois, on fait un retour en arrière pour lire ce qui se passe dans le même secteur et après on recommence avec un autre secteur, Andelot ayant été attaqué par la 2e DB par deux côtés.
Les sources (voir le scan de la page) :Aucune source en ce qui concerne les photos !!! On ne sait pas si les photos ou certaines photos sont de la collection de l’auteur ou si elles proviennent de collections privées. Ce qui est sûr c’est que certaines photos proviennent des archives du Musée de la Libération de Paris mais il n’en est pas fait mention. Voici certaines des photos venant du Musée et réutilisées :
Page 108 (taches dans le coin supérieur gauche), réf. : MLM2008.80.186
Page 126, à gauche (bordure inférieure noire), réf. : MLM2018.8.1.758 et à droite (bordure inférieure noire), réf. : MLM2018.8.1.748
Page 130 (taches dans le ciel et au-dessus de la butte), réf. : MLM2018.8.1.855
Page 131 (taches dans le ciel), réf. : MLM2018.8.1.754
Page 152 (taches déjà relevées/1ère photo envoyée), réf. : MLM2018.8.1.856
Page 180, en haut (taches dans le ciel et bordure inférieure noire), réf. : MLM2018.8.1.753 et en bas (taches dans le ciel), réf. : MLM2018.8.1.752
Page 182, en bas (bordure noire), réf. : MLM2018.8.1.751
Page 194 (très forte présomption...), réf. : MLM2018.8.1.901
En ce qui concerne les témoignages et les mouvements des unités de la 2e DB, à part citer le JMO de la 2e DB (quel JMO ?) et celui du 501RCC (je n’en connais pas), il n’y a rien. Comment a-t-il pu donner des détails sur ce qu’ont fait le 4e Escadron du 1er RMSM (il n’existe pas de JMO pour cet escadron), le 13e GENIE et la 1ère Cie du 501RCC (dans le livre Le Chemin le plus long peut-être) et où a-t-il trouver les témoignages des Leclerc, il ne le dit pas !
Andelot dans la tourmente 1940 – 1944
Page 83, 3e paragraphe, 7e & 8e ligne : « […] le char tank M10 « Poulmic » […] »
Non le Poulmic était un Sherman M4A2 de la CHR du 501RCC, aucun TD du RBFM n’a porté le nom de Poulmic.
Plus loin :
A/ on ne dit pas 2e RBFM mais 2e Escadron du RBFM.
B/ on ne dit pas 3e régiment de marche de spahis marocains mais 3e Escadron du 1er Régiment de Marche de Spahis Marocains ou 1er RMSM.
Page 86, 2e paragraphe : « […] dont la mission est d’agir à tour de rôle, chacun prenant successivement la tête, les autres liquidant les poches de résistance soigneusement évitées par le premier groupement qui doit foncer sur son objectif, […] »
Non, les GT avaient chacun leurs objectifs. Il est arrivé qu’un GT soit gardé en réserve pour aller appuyer un autre GT ou parce que ce GT a mené de durs combats la veille ou subit de lourdes pertes. C’est pour cela que le GT pouvait être scindé en deux, voire trois S/Gpts pour justement atteindre ses objectifs.
Page 86 : pour les trois GT, les constitutions sont bonnes mais ensuite il donne le nom de son commandant et il écrit : « son sous-groupement » et plus loin dans l’ouvrage il donne la bonne appellation en donnant les noms des commandants des sous groupements comme page 89, 2e paragraphe « le sous-groupement du commandant Massu » et page 96, le sous-groupement Cantarel.
Page 86, dernier paragraphe : il donne la composition du GT. R. en oubliant le 4e Escadron du 1er RMSM alors que plus haut sur cette page il indique que ce 4e Escadron en fait partie. D’autre part il écrit :
« […] un 4e groupement est ponctuellement crée […] »
Non, le GT. R. est créée après la libération de Paris, le 22 septembre, et ne sera pas une entité « ponctuelle » mais bien permanente jusqu’à sa dissolution. Les premiers éléments de sa composition sont les :
- EHR du 1er RMSM, 1er, 4e et 6e¹Escadrons du 1er RMSM
- 1er Escadron du RBFM
- 4e Cie du 13e GENIE
- Une batterie du XI/64RADB
¹ A partir de fin octobre le GT. R. aura le 7e Escadron du 1er RMSM qui, avec le 6e Escadron, composera l’infanterie portée de ce GT et qui seront équipé à l’identique des compagnies du RMT. Fin 44, le 8e Escadron du 1er RMSM sera créé avec les M8 de l’escadron d’honneur du général De Gaulle.
Page 87 : Dans l’organigramme de la 2e DB pour tous les GT il écrit :
Xe régiment de Marche du Tchad alors qu’il devrait écrire Xe Bataillon et non Xe régiment.
Il fait de même avec les Spahis alors qu’il devrait écrire Escadron.
Il fait de même avec le RBFM alors qu’il devrait aussi écrire Escadron.
Composition du GT. R. :
Non ce n’est pas la 1ère Batterie du XI/64RADB mais une batterie car le XI/64RADB est composé des 31e, 32e et 33e Batterie.
Non, la 1ère Cie du 1er Bataillon du RMT ne faisait pas partie de ce GT, mais il est possible que cette 1ère Cie ait été rattaché à ce GT pour appuyer une attaque a un moment donné de la campagne de Lorraine ou d’Alsace.
Page 98 : non ce n’est pas le 6e Groupe mais le XIe Groupe du 64e RADB,
surtout qu’il y a la « pucelle » en haut de la page. On retrouve cette erreur à la 1ère ligne, dans la légende de la page 99, qui plus est en page 86 dans le texte donnant la composition du GT. V. il écrit « 11ème groupe du 64ème régiment d’artillerie »
Page 152 : cette photo n’a pas été prise à Leurville mais à Ecouché voir photos ci-jointes.
Photo originale du Musée
Carte postale qui montre l'immeuble à droite dans le carré rouge que l'on voit au-dessus des prisonniers, immeuble qui n'existe plus de nos jours.
Photo du livre le cadrage est légèrement différent.