Ce 12 septembre 1944, « il faisait beau et chaud ».
Et les combats avaient provisoirement cessé : aucune unité allemande ne se trouvait plus dans le secteur, qui avait été sécurisé grâce à la Résistance.
« Nous avions appris que l'ennemi avait déguerpi et nous nous attendions à rencontrer la 2e DB à un moment ou à un autre, ajoute Marcel Velche. Pour nous, c'était comme une balade. »
Un air de fête se répand dans toutes les petites communes de cette partie de la Côte-d'Or.
Les habitants sortent des maisons pour voir les allées et venues des libérateurs des deux armées.
Des hommes de la 2e DB et de la 1re DFL se rencontrent aussi à Somberon, à Nod-sur-Seine - où le monument commémorant la jonction sera érigé en 1954 - et à Châtillon-sur-Seine, principale localité (6 300 habitants aujourd'hui).
C'est là, à Châtillon-sur-Seine, que l'événement prend la forme d'une liesse spontanée.
« Entourés d'une foule, nous sommes des dizaines de soldats à faire la jonction dans la joie.
Nous nous racontons nos aventures.
Les fusiliers marins que nous sommes échangent les bachis (NDLR : bérets marins) contre les calots de la 2e DB. »
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