Le 29 mars, le G.N.B. quitte en dernier son bivouac devant le djebel Matleb.
En traversant le large et profond oued nous comprenons quel obstacle il représentait pour les blindés néo-zélandais.
Au delà de ce fossé anti-char naturel une vaste plaine aride s'étend devant nous.
Une large piste bien droite conduit vers le nord.
De part et d'autre le terrain est défoncé par les bombes et les obus.
Un peu partout on aperçoit des carcasses de blindés et véhicules de toutes sortes dont beaucoup sont calcinés.
Après une trentaine de kilomètres d'un cheminement assez lent nous abordons la
verdoyante palmeraie d'El Hamma.
C'est une vue bien reposante après des semaines passées dans le sable et les cailloux!
Dans la soirée nous reprenons la route en direction est par un chemin bien carrossable.
A travers la poussière soulevée par nos véhicules j'aperçois un panneau routier.
Une flèche indique : Gabès!
Nous apprenons d'ailleurs que cette capitale du sud-tunisien est investie par les Néo-Zélandais depuis 15 heures.
Le Général Leclerc s'y trouve aussi.
Le lendemain 30 mars nous bivouaquons à Chemini, un lieu-dit situé sur un plateau aride à 7 kilomètres de Gabès.
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