Formant la colonne Leclerc, de longues et interminables rangées de soldats se lancèrent sur la route en novembre 1940.
Cette colonne kilométrique de marcheurs partit du cœur même de l'Afrique, passa par l'Adamaoua, puis le Nord-Cameroun.
Aux environs de
Garoua, elle pataugea dans les marais de la Bénoué, bondées de canards et d'antilopes.
Dans cette localité, un accident : l'avion du général Leclerc s'écrase.
Il en sort indemne, contraint cependant de prolonger son séjour à Garoua pour trouver un autre appareil.
Leclerc rencontre les habitants partout, s'adonne à la chasse de
l'hippopotame et du gibier qu'il aime autant que les chevaux.
Sa troupe traverse le Logone et Chari dans l'extrême-nord du Cameroun, arrive à Fort-Lamy (ou Ndjamena) au Tchad.
Durant le parcours, ils sont rejoints, de gré ou de force, par d'autres « volontaires » des localités traversées.
Arrivé dans le massif central du Tibesti, à Faya (Largeau), Leclerc prend le commandement de la garnison de Pleven qu'il rencontre le 2 décembre 1940.
Avec ses chars il continue son expédition à Ounianga, puis Zouar, où ses hommes et lui font face aux dunes, au baroud du sable quasi mouvant sous la chaleur tonitruante du désert.
C'est de Zouar que repartiront toutes les colonnes, qui reviennent avec une victoire entre deux colonnes.
Comme
Douala avant le départ pour la guerre, Zouar est la principale base lors des opérations sahariennes.
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