6-1er-rmsm-journal-de-marche
Vendredi 1 novembre 1944
Nuit: rien à signaler.
Aucun ordre de mouvement n'ayant été reçu dans la matinée, le Capitaine Commandant en profite pour réorganiser les pelotons en leur affectant tous les spahis dont il peut se passer au PC, afin de compenser, en partie, leurs pertes.
Le 2ème peloton enterre ses morts au cimetière de
MONTREUX sous un violent bombardement.
Vers 14 heures, le Chef d'Escadrons MOREL-DEVILLE ayant donné l'ordre d'aller reconnaître les lisières de la
haie de Luth, l'Aspirant ABALAN est chargé de l'opération qu'il exécute avec un groupe de combat.
Accroché par les éléments qui tiennent des lisières, deux de ses hommes sont blessés par balle: Brigadier HADJ BEN AHMED 2024, 1ère classe ABDALLAH 2272.
Il ramène un prisonnier après avoir été dégagé par une action de chars.
Durant cette opéraiton, le Chef BIDEGARAI, qui s'était rendu sur la hauteur qui domine à 200 mètres au sud-ouest MONTREUX pour observer la patrouille de son peloton, est blessé légèrement par un ennemi qu'il met en fuite avec sa mitraillette.
En raison de la présence reconnue d'éléments ennemis près du village, le Commandant MOREL-DEVILLE charge le Capitaine Commandant d'assurer, avec ses pelotons portés, la sûreté face à l'ouest et sud. En conséquence, le 3ème peloton reçoit la mission de surveiller depuis l'observatoire de MONTREUX, où il est installé, des mitrailleuses lourdes, les lisières
du bois des Boilottes et la direction de NEUVILLER, le 2ème peloton tenant les débouchés vers BADONVILLER et BRÉMÉNIL, le 1er peloton restant en réserve.
Au cours de l'après-midi, le Chef d'Escadrons MOREL-DEVILLE, parti sur BRÉMÉNIL avec des chars et le groupe d'assaut VANSSAY du 2ème peloton, est accroché dans le
bois du FAY vers 343 par des fantassins ennemis.
Il demande d'urgence des renforts d'infanterie. Le reste du peloton ABALAN le rejoint.
Après s'être dégagé, il envoie le Brigadier (?), accompagné de deux hommes, prendre la liaison vers les carrières de BADONVILLER avec les éléments amis qui poussent sur BRÉMÉNIL venant de BADONVILLER.
Malheureusement, accueillis par un feu violent d'infanterie à faible distance, les hommes doivent se replier sans avoir pu accomplir leur mission par suite de la nervosité de leurs camarades.
Pour éviter des suites plus fâcheuses encore, le Chef d'Escadrons MOREL-DEVILLE décide de se replier sur MONTREUX immédiatement et envoie au Capitaine Commandant qui quittait ce village avec un peloton de chars et le peloton GUELLEC pour venir en renfort, l'ordre de ne pas bouger.
Nos éléments reprennent à MONTREUX le dispositif de nuit.
Nuit: rien à signaler.
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