René Baudry, mon grand-oncle, ancien du RMT

en réponse à un message de bienvenue :

je suis le petit-neveu de René Baudry, ancien du RMT (voir sa bio si besoin sur le site de l'ordre de la libération - je mettrai le lien la semaine prochaine).

j'essaye de retracer le parcours de mes 2 grands-pères et de mon grand-oncle pendant la guerre, ce qui complète mes recherches généalogiques.

pour l'un de mes grands-pères, les choses sont bien avancées : prisonnier à Dunkerque (4e bataillon du 208e RI), stalag VI A, puis VI D (ArbeitKommando 771 à Bochum), évasion fin mars 42, reprise, stalag 325 (Rawa-Ruska) d'avril à novembre 42, stalag II A jusqu'à la fin de la guerre.

pour mon grand-oncle, j'ai un exemplaire de son livre, qui retrace son parcours vers la France Libre, mais il s'arrête avant qu'il ait rejoint Leclerc.

c'est pourquoi je cherche tout renseignement, notamment sur le II/RMT, mais sauf erreur je n'ai pas trouvé grand-chose dans les discussions.

cordialement,
Jean-Yann

PS : je n'ai pas trouvé R Baudry dans l'annuaire 1949, peut-être parce qu'il avait déjà quitté le 2DB

PS2 : j'habite à quelques dizaines de km de Saint Martin de Varreville

le titre est "Vivrais-je cent ans...", édité à compte d'auteur (quelques exemplaires destinés principalement à la famille).

j'ai très peu connu R. Baudry : il est décédé quand j'avais 2 ans, mais j'ai le souvenir de l'avoir vu 1 fois.

bonsoir à tous.

Régiment de marche du Tchad (RMT)
Le Régiment de tirailleurs sénégalais du Tchad (RTST) est l'une des toutes premières unités de l'Empire à rallier la France Libre, sous le commandement du colonel Pierre Marchand, commandant militaire du territoire (26 août 1940). Le 3 décembre, le colonel Leclerc est nommé chef du RTST et commandant militaire du Tchad, chargé par le général de Gaulle, avec de très faibles moyens, d'une mission d'une importance stratégique capitale : ouvrir un front français aux confins du Tchad et de la Libye. Avec quelques adjoints de valeur (le lieutenant-colonel d'Ornano, les capitaine Massu et de Guillebon, le lieutenant Eggenspiller) et des effectifs importants (6.000 hommes, dont 500 Européens), Leclerc prépare le raid contre Mourzouk, où Jean Colonna d'Ornano trouvera la mort (11 janvier 1941), et surtout la prise de Koufra (1er mars). La campagne fut menée par un détachement du RTST, à qui reviendra la gloire d'avoir remporté la première victoire purement française en Afrique orientale.
Le régiment tchadien ne changera d'appellation qu'en juin 1943 au camp de Sabratha (Tripolitaine), au moment de la constitution de la 2e DFL, future 2e DB. Dans l'intervalle, il aura constitué le fer de lance de toutes les campagnes de la colonne Leclerc - devenue "Force L" à la fin 1942 - en Afrique (Fezzan, Tripolitaine, Tunisie). Renforcé d'éléments venant du Corps franc d'Afrique, avec le commandant Putz, des volontaires d'Afrique du Nord - tous très jeunes et beaucoup de la région d'Oran - et des évadés de France par l'Espagne, et de l'armée d'Afrique, commandé par le lieutenant-colonel Dio, le Régiment de marche du Tchad (RMT) comprend désormais trois bataillons et une compagnie de commandement régimentaire.
De septembre 1943 à juillet 1944, d'abord au camp de Temara (Maroc), puis en Angleterre, le RMT subira un entraînement intensif, comme les autres unités de la division*, avant de débarquer à Utah Beach le 1er août 1944 et d'être engagé dans la bataille de Normandie**. Au soir du 24 août, c'est un détachement du RMT (la 9e compagnie du 3e bataillon, commandée par le capitaine Dronne) qui entra le premier dans Paris; le lendemain, ce furent "ceux du Tchad" qui s'emparèrent du Majestic et du Meurice, hauts lieux de l'occupation allemande dans la capitale. Le RMT sera ensuite de toutes les opérations menées par la 2e DB***. Sa citation à l'ordre de l'armée, publiée au Journal officiel du 12 juin 1945, s'achèvera par ces mots : "Seule unité constituée qui se soit, dans son ensemble et dès les premiers instants, refusée à capituler, a montré dans tous les combats et sur tous les fronts une ardeur, une habileté manœuvrière et un esprit de sacrifice digne des plus belles traditions de l'Infanterie coloniale." Le RMT se verra en outre attribuer la croix de la Libération.
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* Le RMT était le noyau central de la Division, mais celle-ci comprenait en outre : trois régiments ou groupes d'artillerie (3e RAC, 64e RADB, 40e RANA), un groupe de canons antiaériens, un régiment de reconnaissance (le 1er RMSM), trois régiments de chars (501e RCC, 12e RCA, 12e régiment de cuirassiers), un régiment de chasseurs de chars (le régiment blindé de fusiliers marins), un bataillon du Génie et plusieurs unités (santé, réparations, train, services). Pendant la campagne de France, ces unités furent réparties entre quatre groupements (Dio, Langlade, Guillebon, Rémy).
** Il s'illustrera notamment dans les combats de la forêt d'Ecouves.
*** Notamment à Baccarat, à Strasbourg et sur l'Ill.

comme je n'ai pas encore le livre Mémorial de la 2DB, ce qui ne saurait tarder (fin d'année si bien sage ?), quelqu'un sait-il dans quel Half-Track était mon grand-tonton ?

si possible petit nom et n°

j'ai repris les infos contenues sur le site http://www.lanueve.net/inicio.php pour réaliser une liste des half-tracks de la 2e db.

le but ultime pour moi est de trouver celui de mon grand-oncle René Baudry du RMT.

toute info est la bienvenue, en réponse ou par messagerie !

merci.

ci-dessous le lien vers le fichier en pdf. merci aussi pour les remarques et corrections

https://drive.google.com/file/d/0B0brICvrc5vScWZIZnNmX2RObGM/edit?usp=sharing

Bonjour Jean-Yann,

Pour affiner votre recherche sachez que les HT du IIRMT apparteanaient au 5e, 6e, 7e et 8e Compagnies. Les Cies 1 à 4 étant au IRMT et 9 à 12 au IIIRMT.
Pour savoir sur quel HT était votre grand-oncle cela va être difficile, il vous faut déjà savoir dans quelle compagnie il était, et après dans quelle Section ; elles sont au nombre de trois par compagnie. Dans chaque Section, il y avait 5 haltracks.
un halftrack de commandement.
un haltrack avec un mortier (amovible) de 60mm.
un haltrack tractant un 57mm antichar.
un halftrack avec des voltigeurs.
un halftrack avec des voltigeurs-tirailleurs.

Sauf dans le HT avec 57mm, il y avait en moyenne dix hommes.

Voilà quelques infos qui je l'espère vous aiderons dans vos recherches.

Crdlt
Laurent

ok merci Laurent.

je pense que les archives perso de mon grand-oncle sont conservées, donc dès possible je compte aller dépouiller tout cela.

comme il avait écrit (et publié à compte d'auteur) ses souvenirs, je suppose qu'il a continué à prendre des notes de cette "aventure".

je ne serais pas surpris qu'il y ait des photos, et qui sait des films, car il possédait une caméra 8 mm à ressort (mais je ne sais pas quand il l'a acquise).

le seul hic est la distance et le temps à y consacrer...

hier mardi 21 janvier je me suis rendu au Mémorial Leclerc, en empruntant l'Allée Dronne puis l'Allée de Guillebon.

à noter que l'accès au mémorial depuis la rue n'est pas très bien indiqué...

accueilli par des gens très sympathiques et serviables : à l'accueil j'ai demandé si M. Pegulu de Rovin était présent, aussitôt la dame l'a appelé, puis elle me l'a passé, et un monsieur m'a emmené jusqu'à son bureau.

"monsieur Charles" (88 ans) a fait quelques recherches dans ses docs, mais n'avait rien de plus sous la main que la page de l'Ordre de la libération.

il m'a indiqué que je pourrais voir les albums photo concernant le RMT : je devrai revenir car je n'avais pas le temps ce mardi, et prendre rendez-vous avec le centre de documentation.

Et moi, pendant ce temps, j'essayais de joindre M.Pegulu de Rovin par téléphone (aux 2 numéros) mais ça ne répondait pas. Savez-vous s'il y a quelqu'un au téléphone? J'essaie d'appeler les mardi, mercredi et jeudi matins mais sans succès...

c'est étonnant car il y a un agent à l'accueil du mémorial Leclerc (mais seul) et deux au mémorial Jean Moulin qui jouxte (la billetterie est commune).

je vous suggère donc de passer par l'accueil du mémorial Moulin, c'est de là que j'ai eu M. Pegulu de Rovin au téléphone.

Paul,

essayez au : 01 40 64 39 43, c'est le n° direct de Charles

Crdlt
Laurent

Merci, je vais donc essayer autrement...

après un nouveau rendez-vous avec "Monsieur Charles", voici 3 des 4 photos trouvées :

celle-ci a été prise au château de Montrésor en avril 1945; René Baudry est au dernier rang, au milieu de la porte


René Baudry est debout à droite, pipe à la bouche; assis devant à gauche et barbu, M. Blondeau, aumônier


La qualité des copie n'est pas très bonne, car faites avec mon iphone. En effet il ne semble pas y avoir de scanner. De plus la photo de groupe est de petit format.

Hélas aucune photo du grand oncle auprès d'un véhicule.

au moins apprend-on de la photo de la 2ème Cie qu'elle a traversé la Manche sur le "James Caldwell".

Voici un lien sur ce navire qui nous donne la composition du convoi du 31 juillet 1944 : http://lemairesoft.sytes.net:1944/pages/page.aspx?univid=325754

composition du convoi EPM 21 du 31 juillet 1944 (transport d'une partie de la 2ème DB dont le 1er RMT) :


(page du site LemaireSoft)



l'escorte était assurée par la frégate des FNFL "L'Escarmouche" (classe River) :




la 2ème Compagnie était sur le liberty ship SS James Caldwell, similiaire à celui-ci :


(site spécialisé sur les épaves)