Bonjour à tous,
Voici ce que j'ai retenu d'une anecdote racontée par mon père, le maréchal des logis Raymond Mothé (FFL, 3ème RAC, décédé en 2004) :
Des coups de feu partaient de la caserne de la république, les allemands la tenaient encore.
Mon père, chef de l'half-track radio DANTON, se concerte avec l'équipage d'un second half-track sur la manière d'attaquer la place. La décision est prise de passer à l'assaut :
Les deux half-tracks forcent les portes battantes et se positionnent côte à côte dans la cour intérieure tout en faisant feu de toutes les armes disponibles : les deux 12,7 – chaque véhicule en possède une – plus les armes légères des hommes accroupis dans et autour des deux blindés. Deux grenades explosent dans la cour sans atteindre les voitures ni blesser personne. Chacun "arrose" autant qu'il peut les fenêtres de la caserne, le vacarme est infernal.
Le toit des bâtiments entourant la cour était constitué d'une grande verrière faisant du dernier étage une immense serre. D'après mon père, une balle a sans doute coupé une poutre et c'est toute la toiture qui s'est affaissée d'un seul coup. Un bruit énorme suivi d'une pluie de verre a fait cesser les tirs de part et d'autre. Des chiffons blancs sont alors apparus à quelques fenêtres : les allemands se rendaient, quatre-vingt au total. Le commandant allemand de la caserne, quant à lui, s'est tiré une balle dans la tête.
Si cette histoire paraît incohérente avec d'autres récits ou si cette version possède une "contre-version", ne vous gênez pas pour le signaler, je suis preneur, merci d'avance.
@+,
Yffic 29