Recherche sur Henri Legonidec

Je suis à la recherche d'information sur mon grand-père maternel, Henri Legonidec. Ne l'ayant pas connu et ma mère très peu car il est décédé en 1966, je n'ai pas beaucoup d'information sur lui à l'exception de ce qui se dit dans la famille mais qui reste très obscur. Je sais qu'il a fait parti de la 2eme DB et on retrouve bien son nom dans l'annuaire en page 61 ce qui signifie qu'il appartenait au 501RC. Il aurait été blessé deux fois lors de la campagne de France, une première fois à Ecouché et une seconde fois à Baccarat. J'ai bien quelques photos de lui posant devant un char ou une où on le devine en tant que conducteur de char dans les rues d'une ville. On peut lire KUFRA sur l'une d'elles mais d'après mes recherches il ne faisait pas parti de l'équipage de ce char. Dans la famille on raconte que son char a été détruit à Ecouché mais pareil il s'agit du Massaouah et il ne faisait pas parti de l'équipage mais je sais que les équipages changeaient. Donc si quelqu'un a plus d'informations je suis preneur...

Bonjour Sauvageot,

d'abord bienvenu sur le Forum, ensuite, vous pourriez d'abord dire "bonjour" et à la fin de votre demande dire "merci d'avance" et signer.

Il y aura certainement quelqu'un qui vous apportera des infos. Je connais un Legonidec mais au RBFM.

Dès que vous le pourrez publié vos photos cela aidera.

Cordialement
Laurent Fournier

Bonjour M Fournier,

Et désolé pour le bonjour. N'étant pas habitué à votre forum j'avais rédigé mon message dans un premier temps sur la messagerie mais voyant que cela n'apparaissait pas sur le forum j'ai fait un copier-coller pour le transférer sur le forum GitouneII mais je n'avais pas sélectionné le bonjour. Désolé. Je suis le premier à regretter le manque de politesse donc je plaide coupable !
Pour ce qui est des photos, voici celles dont je dispose. On le voit poser avec ses parents sur l'une et avec son père et un inconnu sur l'autre. On lit Kufra sur le char. Sur l'autre on le devine au centre de l'image bras croisés




Si cela peut faire avancer ma recherche merci d'avance

Nicolas

Re bonjour,

J'ai une dernière photos où on le voit avec son père à sa droite et deux camarades.


Si ces personnes peuvent être identifiées cela serait fantastique.

Cdlt

Nicolas

Ah la dernière ne semble pas être passée. Nouvel essai

Laurent fournier a écrit:

Bonjour Sauvageot,

d'abord bienvenu sur le Forum, ensuite, vous pourriez d'abord dire "bonjour" et à la fin de votre demande dire "merci d'avance" et signer.

Il y aura certainement quelqu'un qui vous apportera des infos. Je connais un Legonidec mais au RBFM.

Dès que vous le pourrez publié vos photos cela aidera.

Cordialement
Laurent Fournier

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d'abord bienvenu sur le Forum, ensuite, vous pourriez d'abord dire "bonjour" et à la fin de votre demande dire "merci d'avance" et signer.

Laurent veille au grain

Re bonjour Nicolas,

"vous êtes absout de tous vos péchés mon fils". Sérieusement, merci pour vos photos. Elles ont toutes été prises à Paris.
Celle vue de face a été prise le 25 dans une rue que je n'ai pas encore identifiée, elle est perpendiculaire à la rue de Rivoli.
Les autres ont été prise au Bois de Boulogne au Pré Catelant après le 26 août.
Ce char faisait partie de la 3e section de la 1ère Compagnie du 501RCC. Pas facile de dire si le char vue de face est le KUFRA mais si il a été pris en photo près du KUFRA dans le Bois de Boulogne avec ses parents près du KUFRA il y a 100% de chance que ce soit ce char.
D'après la liste de membres d'équipage des chars de la 1/501RCC il était bien sur le KUFRA, conducteur mais son titre "officiel" est 1er mécanicien.
Donc, grâce à vous je peux identifier un char de la 3/1/501RCC. Dès que je retrouve le nom de la rue à Paris je vous la donne.


Ce char faisait partie de la 3e section de la 1ère Compagnie du 501RCC.
KUFRA n°17 immatriculation 420645
Chef de char . Sergent Vandenwielle
Tireur : caporal Jaeger
Pilote : caporal Legonidec
Radio-chargeur : chasseur Nicolas
Aide-pilote : chasseur Weltzer

Le livre ci-dessous retrace l'histoire de la 1ère Cie du 501RCC. Vous pouvez le trouver sur ebay, delcampe et abebooks. IL fait 763 pages avec photos.



Amicalement
Laurent F.

Re de re,

j'ai retrouvé la rue dans Paris, c'est la rue des Lavandières Sainte-Opportune le photographe tourne le dos à la rue de Rivoli et la Seine. c'est près de la Tour Saint-Jacques.

Amicalement
Laurent F.

Je suis toujours étonné. Le travail d'un détective est vu ici. Ils peuvent trouver une route, avec si peu d'informations. Ils peuvent identifier un char de combat... même l'équipage.

Bienvenue sur ce site

Liam (d'Angleterre !)

Bonjour,

Dans ma liste de Français Libres, j'ai Henri Le Gonidec né le 14 juin 1920 je ne sais où

http://www.francaislibres.net/liste/fiche.php?index=79320

Est-ce lui ? Ou est il né ? (à "Cam" dans la liste Ecochard) Qui a abandonné l'espace dans le nom ? De quoi est il mort ? (mon père qui avait le même âge, conducteur d'AM est mort en 1954 d'une tumeur au cerveau, son chef Henri Serizier est mort "brutalement de maladie" un an avant lui à 35 ans ...)

Liam Flood a écrit:

Je suis toujours étonné. Le travail d'un détective est vu ici. Ils peuvent trouver une route, avec si peu d'informations. Ils peuvent identifier un char de combat... même l'équipage.

Bienvenue sur ce site

Liam (d'Angleterre !)

Je ne suis pas certain d'avoir aussi bien réussi mon travail d'enquête http://7rdp.fr/index.php?id=64

Bonjour,

C'est certainement lui car il est né le 14 juillet et non pas juin 1920 à Caen. Il est décédé en 4 juillet 1966 à Saint Germain en Laye d'une infection de type pneumonie mal soignée. . Etant disparu rapidement j'ai très peu d'information sur lui mais petit à petit il y a des choses qui réapparaissent.


Merci pour la Recherche

Nicolas

Bonsoir à tous les passionnés,
dans mes recherches sur le 501 RCC d'après les citations publiées par "Les Musées de la ville de Paris" voici en relation avec le char "KUFRA"
la citation posthume du prédécesseur ou successeur d'Henri LEGONIDEC sur celui-ci :
Image 1683425, OG n°2 page 187 :
,
ceci pour complément d'information....
Cordialement,
JL.

Bonsoir Lefebvre,

merci pour l'info. Le caporal-chef Jugé était tireur sur ke NARVIK mais pas impossible qu'il ait été muté sur le KUFRA, peut-être est-ce indiqué dans le livre "Le chemin le plus long".
Legonidec n'était pas tireur mais pilote. Je me permet de remettre ta citation que j'ai "retravaillé" pour qu'elle soit plus grande.

Amicalement
Laurent F.

Ha, un Français Libre oublié par Ecochard mais dont j'avais trouvé le nom dans la liste des dossiers de résistants GR16P mais sans rien savoir de lui

http://www.francaislibres.net/liste/fiche.php?index=119981

Et donc j'apprends sa mort !

Bonjour,

Alors autant pour mois car après vérification sur son acte de naissance c'est bien Juin et non juillet tout comme sa date de Décès c'est le 4 juin 1944. La date était donc bonne.

Bonne journée

Nicolas

4 juin 1966, non ? Pas 44

Et son nom sur l'acte de naissance, Le Gonidec ou Legonidec ?

Bonjour,

C'est Henri Yves Lucien Maurice Le Gonidec en deux mots mais c'est vrai qu'en fonction des actes, le 'Le' est quelque fois attaché. Né le 14 juin 1920 (à 1h 36 minutes pour être précis !) à Caen, rue de Falaise. Il est décédé le 4 juin 1966 (à 14h45) à Saint Germain en Laye à l'age de 45 ans et 11 mois.

Bonne journée

Nicolas

Bonjour à tous les passionnés de la 2ème DB,

Alors que je croyais avancer sur l'histoire de mon grand-père durant la campagne de France sur le char Kufra, voila que le mystère s'épaissit. A force de recherches familiales, des documents ressortent notamment une photo d'après guerre (sept 1952) d'une cérémonie qui s'est tenue à Ecouché devant le char Massaoua et en présence de Mme La maréchale Leclerc. Sur cette photo on y voit mon grand-père à droite, Léonard à gauche avec une canne et Bailleul au centre. Cette photo était accompagnée d'un article de presse de l'époque narrant les faits qui s'étaient produits. Dans cet article il est rapporté un extrait du discours de l'époque :"J'ai l'honneur, au nom de la grande famille des Leclerc, de saluer les membres de l'équipage qui sont présents aujourd'hui parmi nous: Léonard, Le Gonidec, Bailleul". L'histoire du Massaoua est connue car il faisait partie de la 3ème section de la 1ere compagnie avec le Keren, le Bir-Hakeim et le Bengazy (pas de trace du Kufra ! en tout cas à ce moment là). Le keren est détruit le 12 aout. Le 15, le Massaoua et le Bir-hakeim sont en lisière de foret pour effectuer un entretien lorsqu'ils sont attaqués. D'après ce que l'on trouve sur internet Léonard et Bailleul sont les deux seuls rescapés du Massaoua. Nul part il n'est fait état de la présence de mon grand-père dans l'équipage du Massaoua alors qu'il a été blessé ce jour-là. Mon grand-pere connaissait bien Léonard car semble-t-il, il en parlait souvent. Se peut-il qu'un équipage soit constitué de plus de 5 membres? Comment se fait-il qu'il se retrouve à piloter le Kufra, 10 jours plus tard dans les rues de Paris et qu'il soit indiqué parmi l'équipage de celui-ci. Il y a eu le kerenII et le MassaouaII probablement en remplacement des pertes des deux chars détruits mais d'où vient le Kufra   . Le KerenII a été endommagé à Merviller près de Baccarat et le MassaouaII a été détruit à Anglemont. Je sais que mon Grand-père a été blessé à Baccarat ce qui l'a empêché de finir la guerre. Il n'apparait pas parmi l'équipage du MassaouaII donc sur quel char était-il, toujours sur le Kufra?
C'est un beau bazar tout ça. On ne peut pas dire que les registres étaient tenus à jour mais bon on ne peut pas leur en tenir rigueur car ils avaient d'autres choses plus importantes à faire...



Donc si vous avez des informations sur ces chars notamment sur ce qui s'est passé à Ecouché ou Baccarat cela serait top. Merci

Bien à vous

Nicolas

Dans "Le chemin le plus long"

Écouché, 15 août 1944
Fin du Massaoua
Le détachement de garde à Udon est relevé au début de la matinée. Les équipages vont aller faire les pleins de fuel et de mu­nitions et tra­versent la ville pour aller s’installer près du passage à niveau de la route d’Argentan, lieu bien connu, de sinistre mé­moire, redevenu calme entre-temps, non loin du P.C. du régiment et des ambulances.
Les cloches carillonnent comme en temps de paix. Il y a même quelques personnes endimanchées et, sur la place de l’église, une petite foule dont quelques officiers.
• Ce n’est quand même pas dimanche, aujourd’hui ? demande Bailleul.
• Non, c’est le 15 août, l’Assomption.
• L’Ascension ?
• Non, l’Assomption.
Ils n’ont été relevés que pour aller prendre la garde à l’autre bout de la ville et en un lieu tout aussi exposé. C’est tout près d’ici que Le Guiri­nec a été tué, et pour Wigishoff, ça ne valait guère mieux. L’infirmier Gri­noch dit qu’il est mort dans l’ambulance, d’autres qu’il a été porté dans l’école, mais on n’a ja­mais retrouvé son corps.
Il y a une maison et un bel arbre, un gros tilleul, mais peu de refuges en cas de bombardement.
Vers 3 heures, bombardement — des explosifs — les éclats volent en tous sens. Ils ne voient pas tout de suite d’où ça vient.
Mahéo et Léonard sautent dans le char, appelant Bailleul, le tireur. Léonard charge le canon, puis prend la place du tireur. Mahéo pense avoir repéré le départ du tir. La tourelle tourne, le tube s’élève.
À l’instant où Léonard met le pied sur la pédale de tir, tout explose dans le char. Mahéo saute de la tourelle. Léonard a reçu comme un coup de fouet dans la jambe gauche. Sur le moment, il se sent surtout griller comme un poulet sur la rôtissoire (1200° dans cette fournaise, au moins). Il n’est vêtu que d’un short alle­mand récupéré. Il a le pied gauche comme un chou-fleur. Il arrive quand même à sauter du haut du char sur une jambe. Mahéo l’aide à traverser la route pour gagner l’abri d’un fossé.
Mahéo cherche un lien pour faire un garrot : il ne trouve que la chaîne de son couteau de poche. Le bas de la jambe en bouillie saigne relativement peu, comme si la blessure avait été en quelque sorte « cau­térisée » par la brûlure. Une demi-heure plus tard, il commence à souffrir.
Le Kissoué, tout près, a pris un perforant dans sa remorque à muni­tions... qui n’a pas explosé.
Bailleul est blessé à son tour d’un éclat à la hanche, dans le fossé. Puis Léonard encore une fois, au bras. Mahéo n’a rien, enfin il estime qu’il n’a rien de sérieux.
L’ambulance finit par arriver, sous un duel d’artillerie. Léonard est amputé dans un hôpital de campagne, sous la tente, près du Mans. Le soir du 15 août.

Toujours dans "Le chemin le plus long"

Route de Merviller à Montigny, 31 octobre 1944
Le premier train bleu :
mort de Juge et de Baratchart
La section Malin (3e) a eu droit à une rallonge de prépara­tion d’artillerie dont elle se serait bien passée. Le pilonnage d’obus de 120 mm qui précédait poliment la colonne se dirigeant vers Brouville commence à se tromper d’objectif : les artilleurs bombar­dent leurs propres troupes. Les chars ont pris quelques bons coups, le Benghazi particulièrement.
Malin fait stopper ses chars. Les équipages donnent abri à leur sniper dans la tourelle, où il n’y a pourtant guère de place. A bord du Koufra, le sergent Aquaviva, nouveau chef de char, inter­roge le jeune Baratchart qui a fait rire tout le monde en rattrapant le Koufra à la course, à Ortoncourt, au moment du départ, après avoir arraché au capitaine la permission d’occuper le poste (au demeurant peu enviable) de sniper sur le char.
• Alors, c’est vrai que ton père est général ?
• Non, colonel. Et il est mort : il a été tué en 40.
Edmond Baratchart n’ajoute pas que son frère a été tué l’an dernier dans un maquis de l’Isère et qu’il a un autre frère à la 3e compagnie du 501.
Mais Francis Juge, le tireur (caporal chef) le sait : ce jeune garçon, engagé à Paris, appartient à une famille de militaires qui a déjà été bien saignée par la guerre.
A midi, la 3e section reprend sa progression, non en direc­tion de Baccarat mais en sens inverse, vers Montigny, au nord. Avant l’entrée de cette agglomération, Malin place deux chars en position de tir de part et d’autre de la route, le Keren et le Koufra, manifestement pour arrêter une contre-attaque ennemie en direc­tion de Baccarat car la ville a été prise, d’après les nouvelles re­çues par radio. Dommage d’avoir manqué la prise de la ville mais, après tout, c’est la 3e section qui est en flèche.
Montigny est encore fortement tenu par l’ennemi : on y a signalé deux Panthers. Les équipages s’attendent à servir de cible aux 88 à la première occasion et manœuvrent en conséquence.
Après-midi maussade mais finalement paisible. Les hom­mes commencent à sortir un peu de leur blindé pour vaquer à leurs affaires personnelles.
Le coup qui leur arrive à cet instant est absolument im­prévu. Un énorme vombrissement accompagné d’un halètement, un peu le bruit d’un train qui foncerait sur eux. Une explosion multipliée, décomposée mais à une cadence très rapide. Même Aquaviva et Le Gonidec qui ont l’oreille musicienne et l’expérience des combats ne reconnaissent rien de familier dans le vacarme qui s’abat sur eux.
Un cercle de flammes court dans l’herbe et la broussaille. Baratchart en train d’agoniser sur le bas côté de la route vomit son sang comme font les blessés au poumon. Juge est déjà mort : il a été tué d’un éclat à la tête (au cou, plus exactement : la carotide). Le Gonidec est encore vivant, lui aussi crachant le sang.
Le Koufra est hors de combat. Le Benghazi vient prendre sa place. Son sniper Huckendubler a lui aussi été sonné.

Je précise que "le sniper" est le 6e membre d'équipage juché à l'extérieur du char et que cette habitude d'avoir un 6e homme a été prise après Paris, il me semble.

Encore dans "Le chemin le plus long"

Ordre de bataille le 1er janvier 1944

Char n° 17 – Koufra
chef de char sergent Vandenwielle
tireur caporal Jaeger
1er mécanicien caporal Le Gonidec
radio chasseur Nicolas
2e mécanicien chasseur Weltzer
3e mécanicien chasseur Dupuy

Commentaire de l'Ordre de Bataille de la Compagnie à la date du 1 er janvier 1944.
Un Sherman a cinq membres d'équipage : il n'y a pas de place à bord pour un « 3e mécanicien ». Cette fiction ne fait du 3e mécano que « l'homme à tout faire » de l'équipage, avec la promesse implicite de prendre la place du premier de ses camarades qui sera tué ou évacué, en particulier s'il s'agit d'un poste moins essentiel que celui de chef de char, de tireur ou de 1er mécanicien.
L'appellation « let » et « 2e mécanicien », réglementaire dans les unités de chars françaises depuis 1918, a fait place dans le langage de l'après-guerre à « pilote » et « aide-pilote ». Pour le pilote d'un camion ou autre engin, on dit « conducteur ».
Lorsque le commandant de la Compagnie ou un chef de section doit se déplacer autrement qu'à bord de son char, en Jeep par exemple, c'est normalement le tireur qui joue le rôle de chef de char. Lorsque le char, en opération de combat, a toutes ses portes fermées, 4 périscopes assurent une certaine visibilité au chef de char, au tireur et aux ler et 2e mécanos. Le radio, qui est en même temps chargeur, lui, ne voit rien.
La Compagnie possède normalement 17 chars (3 sections de 5 chars et les deux chars de la section de commandement), mais elle sera dotée en Angleterre d'un 18e char, armé d'un canon de 105 mm court ; le Kissoué (détruit le 14 août 1944 à Écouché). Équipage Chef de Char : Sergent Sarcelet ; tireur : Labat ; 1er mécanicien : Foll ; radio : Lévy Pierre ; 2e mécanicien : Bellet.
L'ordre de bataille du ter janvier 1944 est présenté ici en l'état, tel qu'il figure dans les archives de la Compagnie, par respect pour le docu­ment historique, sauf ces quelques rectifications qui s'imposent : les noms de Koufra (char n°17) et de Keren (n°15) avaient été intervertis. C'est bien le Keren qui a été détruit le 12 août 1944 à St-Christophe-le-Jajolet. Le char n° 6 porte le nom d'une ville de Norvège, Harstadt, et non celui de la ville bavaroise de Hallstadt. Mais nous laissons aux noms de villes arabes leur transcription usuelle à l'époque (El Alamein, Himeimat, Ksar Hilane).
L'orthographe de quelques patronymes a été rectifiée : Vandenwielle, Jaeger (char n° 17). Les prénoms ne sont indiqués que pour les homonymes : les frères Gramoullé (Joseph, au dépannage, et Yves, char n° 14), Lévy, Gabriel, char n° 8, et Pierre, n° 18.
Mais nous ne touchons pas à l'ordre des équipages même s'il a été notoirement modifié peu après. Nous retrouverons donc ultérieurement Lecocq, puis Berger comme conducteur de la Jeep du capitaine ; Claustre comme 2e mécanicien sur le Norvège ; Yves Gramoullé comme chef de char du Libye, avec Berroyé comme le' mécanicien et Ricoy comme radio ; Robin comme chef de char de l'Ankenès, avec Sarrazin comme tireur et Lemasson comme radio ; Arthur comme radio et Granier comme 2e mécano sur le Harstad ; Frot, chef de char de l'El Alamein, avec Lécarlate comme tireur et Porret comme lei mécanicien ; Berrué, chef de char de l'El Outid, avec Ulrich comme tireur et Quentel comme lei mécanicien ; Sarcelet comme chef de char du Médénine.
Il y a eu bien d'autres changements au cours de la campagne de France, la plupart dus aux pertes subies par la Compagnie. La 2e section a changé de chef (Sarcelet à la place de Touny, blessé à Strasbourg, Colment à la place de Malin, blessé à Baccarat, puis Abraham à la place de Colment, tué à Witternheim.
Les noms portés par les chars correspondent, pour la 1 Ce section, à la campagne de Norvège en 1940 : Ankenès, petit port faisant face à Narvik, sur l'autre rive du Beisfjord, pris le 28 mai 1940, en particulier par le lieu-tenant Divry ; Bjervik, rivage proche de Narvik, lieu du premier débar­quement de vive force réalisé par les chars de la 342e C.A.C.C. (ancêtre de la Compagnie), sur le Herjangsfjord, le 13 mai 1940 ; Harstad, ville (et île du même nom) dans laquelle le corps expéditionnaire franco-polono‑britannique a pris pied sur le sol norvégien le 8 mai 1940 ; Kila, canton­nement de la 342e C.A.C.C. dans l'île de Harstad.
Les chars de la 2e section portent les noms de batailles auxquelles la Compagnie a elle-même participé : n° 8 El Alamein, fameuse victoire rem-portée par Montgomery sur Rommel, 23 octobre-2 novembre 1942 ; la Compagnie tient l'aile gauche du dispositif britannique à 50 km environ au sud de la côte, au lieu dit El Himeimat : nom du char n° 11 ; le n° 9 s'appelle Médénine, nom générique des combats qui marquent l'entrée en Tunisie et précédent le franchissement de la Ligne Mareth (principale-ment Oued Gragour, le 6 mars 1943, pour la Compagnie) ; le djebel El Outid et le point d'eau de Ksar Hilane (ou Ksar Rhilane), noms des chars n° 10 et 12), sont deux sites du Sud tunisien où la Colonne Leclerc (deve­nue « Force L. »), avec l'appui des chars de la Compagnie, a arrêté la 90e Panzerdivision qui tentait de tourner les positions de la Ville Armée bri­tannique le 10 mars 1943.
La 3e section a donné à ses chars les noms de faits d'armes des Forces Françaises Libres, à commencer par Bir Hakeim (n° 13), où la lie Brigade Française Libre du général Koenig a tenu tête du 27 mai au 11 juin 1942 aux forces germano-italiennes ; Benghazi (char n° 14) : le Bataillon d'In­fanterie de Marine des F.F.L. a participé à la première prise de la ville par les Britanniques en septembre 1940 ; Keren (n° 15) et Massaouah (n° 16) sont deux villes d'Erythrée prises aux Italiens le lei et le 8 avril 1941 avec la participation d'unités des F.F.L. (Légion étrangère, Tirailleurs, Infan­terie de Marine, Spahis) ; Koufra (n° 17) est le nom de l'oasis du Sud libyen prise aux Italiens par la Colonne Leclerc le lei mars 1941 et le lieu du « Serment de Koufra ».
Seul le 18e char, armé d'un canon de 105 mm, perçu en supplément par la Compagnie en 1944 porte le nom d'une victoire remportée sur l'armée de Vichy en Syrie : Kissoué (12 juin 1941).

Morts au champ d’honneur

Brediger Pierre (sergent) 12 août 1944 St-Christophe (Écouché)
Omnès Joseph (caporal)
Tubert Jacques (1ère classe)
Le Guirinec Paul (caporal/chef) 12 août 1944
Wigishoff Henri (1ère classe)
Gaude Georges (1ère classe) 18 août 1944
Deschamps Roger (adj./chef) 12 sept. 1944 Andelot
Logez Marc (1ère classe)
Jaeger Rodolphe (sergent) 15 sept. 1944 Contrexéville
Mahéo Jean (sergent/chef) 1er oct. 1944 Rambervillers
Farenc-Berre Claude (cap/chef) 2 oct. 1944 Doncières
Makzoumé Gilbert (1ère classe)
Graouillet Robert (1ère classe) 12 oct. 1944 Hôp. de Valois
Marin René (adjudant) 15 oct. 1944 St-Maurice sur montagne
Juge Francis (caporal/chef) 31 oct. 1944 Rehaincourt
Baratchart Edmond (chasseur)
Hamelin Alphonse (sergent) 23 nov. 1944 Strasbourg
De Schampelaere Alfred (sgt/chef) 2 déc. 1944 Herbsheim
Colment Michel (aspirant) 18 déc. 1944 Witternheim
Barre Jean (caporal/chef)

Bonjour et merci pour ces extraits. C'est un livre que m'a conseillé Laurent Fournier. Je viens de le commander et j'attends qu'il arrive. Apparemment c'est une mine d'information. Il ne restera plus qu'à croiser avec les documents familiaux. Par contre lorsqu'on parle du Keren et Massaoua sur Baccarat, il s'agit des KerenII et MassaouaII? Je suppose qu'ils ont été remplacés au sein de la section suite à leur destruction en Normandie ?

Bonne journée

Nicolas

bonjour, je suis étonné de lire que le Kissoué a été détruit le 14 août à Ecouché :

"La Compagnie possède normalement 17 chars (3 sections de 5 chars et les deux chars de la section de commandement), mais elle sera dotée en Angleterre d'un 18e char, armé d'un canon de 105 mm court ; le Kissoué (détruit le 14 août 1944 à Écouché). Équipage Chef de Char : Sergent Sarcelet ; tireur : Labat ; 1er mécanicien : Foll ; radio : Lévy Pierre ; 2e mécanicien : Bellet."

Il existe des photos du M4 105mm "Kissoué" à Paris et en Lorraine" autant que je sache...




Pierre-Olivier

Oui, d'autant plus que "Le chemin le plus long" se contredit lui même en disant qu'à Écouché le 15 août 1944 "Le Kissoué, tout près, a pris un perforant dans sa remorque à muni­tions... qui n’a pas explosé."