Bonjour,
oui, Alain, j' appuie ces écrits. Mon père ne nous a pas tout dit car il est parti trop tôt, mais suffisamment pour que nous comprenions mieux les écrits qu' il nous a laissés.
Les dimanches, quand il était disposé, il emmenait un des enfants dans la cuisine. C 'était un drôle de rituel. Il mettait de l' alcool à 90° sur ses jambes et, avec une pince à épiler, il retirait des morceaux de métal. C' était de la taille de pépins de raisin. Il les mettaient dans un petit pot en verre genre pot de yaourt. A la fin de sa vir, le quart du pot était rempli.
Il nous a raconté les pugilats, a subi beaucoup de brimades et vexations, toutes injustifiables. Cela a commencé au Maroc où certains leurs reprochaient par des sous entendus, d' avoir continué le combat. De très jeunes officiers, sans expérience étaient condescendants, parfois méprisants. Avec les combats, ils ont forcément changé de raisonnement. Mais comment comprendre des hommes qui ont vécu tant d' épreuves en si peu de temps. J' en ai parlé souvent avec monsieur Louis Léonard, je lui est cité des détails qu' il ignorait mais qui lui semblèrent véridiques et d' autres qu' ils m' a confirmé. Un aspirant de leur unité a fait l' objet d' un scandaleux manque de respect au sujet de la bataille d' El Alamein qui ne représentait rien pour eux. Le détonateur fut la question sur une médaille sur la poitrine de l' Aspirant : "ils font les mêmes pour hommes" ; facile d' imaginer la suite. La sanction finale est tombée le 12 janvier 1945, mon père muté au 12° RCA, simple 2° classe, une honte, où Moal, son radio à El Alamein l' avait précédé.
Heureusement, l' épopée de la 2° DB aura rapproché ses hommes, c' était la volonté du Général