Colonel Pierre KREBS (3/12 CUIR) † 10 août 2015

Suite à un message de l'amicale du 12ème CUIR / 12 RCA, Je vous fais part du décès du Colonel Pierre KREBS,
Ancien combattant de la 2e DB,
Grand officier de la Légion d'honneur,
Commandeur de l'ordre national du Mérite,
Croix de guerre 1939-1945
et Docteur de l'université d'Oxford.

Il est survenu dans sa 95e année.

Avis de décès.

Condoléances à la famille ainsi qu'aux proches.

J' u l'honneur de sevir sous ses ordres à la 1ère compagnie de marche du 501 commandée par le capitaine COMPAGNON dont il était l'adjoint au sein du Groupement MASSU en INDO de septembre 1945à octobre 1946.

Très prêt de ses hommes,il était très estimé par tous , Un vrai MENEUR d'hommes. Il était de la race des SEIGNEURS

Je le salue respectueusement,qu'il repose en paix

Condoléances à sa famille

Article dans Le Télégramme 18 novembre 2003

Au nombre de ses souvenirs, le Colonel Krebs garde un très bon du Général Leclerc sous les ordres de qui il a servi. A Concarneau, le nom de Krebs est attaché à celui de Louis, maire de Lanriec et tué à son domicile, le 24 août 1944. C'est dans cette même commune que l'un de ses fils réside depuis une vingtaine d'années. Un jeune homme qui, à l'aube de ses 19 ans, a embrassé une carrière de soldat avant de tout quitter pour la vie civile. A 82 ans, le colonel Krebs n'a rien oublié. Il se souvient de tout, dans les moindres détails. Installé à Lanriec depuis une vingtaine d'années, il n'y aura vécu jeune que deux années. «J'ai du côté de mon père quelques origines bretonnes mais mon éducation, comme celle de mes frères et soeurs, est bretonne». Son père, Louis, s'était installé à Concarneau en 1931 et fonda les chantiers qui prirent son nom.
Au sein de la 2 e DB
Après des études à Paris, il débarque à l'école militaire de Saint-Cyr Coëtquidan. Fraîchement débarqué, il se retrouve sous-lieutenant dans un char «B1 bis» pour cinq semaines de campagnes. Puis il intègre l'infanterie et, jusqu'en 1943, une compagnie de tirailleur sénégalais. Puis c'est la 2 e DB de Leclerc des plages de Normandie à Royan en passant par la libération d'Alençon ou de Paris. «J'ai traversé la rue ou j'ai vécu avec mon char», se souvient-il. Sans oublier Baccarat «où nous avons empêché la destruction de la cristallerie», se remémore-t-il.
La guerre toujours
La guerre, le capitaine Krebs la retrouve. En Indochine tout d'abord, en Grèce où il est envoyé comme observateur des Nations Unies où encore en Algérie. En 1964, il quitte l'Armée avec le grade de militaire après avoir notamment été en charge des relations avec les Russes à Vienne ou encore attaché militaire pendant cinq années en Pologne.
Vie civile
L'ancien militaire rentre alors comme directeur de cabinet de Paul Huvelin au CNPF. En 1976, il part pour Moscou. Il y restera six ans. «J'ai participé au rapprochement entre les Russes et les Polonais». Le colonel Krebs se félicite que, depuis 1945, il y ait de nombreuses réconciliations entre les peuples en Europe. «J'ai passé une partie de mon temps à faire la guerre et une autre partie à éviter qu'il en existe de nouvelles». Une phrase qui résume bien la carrière de cet officier. Il a dernièrement commencé à écrire ses mémoires car il estime que «cela en vaut peut-être la peine». Il recherche quelqu'un qui puisse l'aider à poursuivre.

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