Breton... petit nouveau à vous rejoindre...

Bonjour à tous,
je m'appelle Arnaud, j'ai 46 ans, habitant le Morbihan et petit fils d'un ancien de la 2 eme DB qu'il avait rejoint en Tunisie et qui a eu un parcours annecdotique au sein de cette unité pour hélas mourrir le 24 août, veille de la Libération de Paris dans une mission suicide.
j'ai cottoyé toute mon adolescence nombre de " grands " militaires acteurs de ces événements et je vous rejoins aujourd'hui pour en apprendre encore plus car je vois que vous êtes tous des passionnés.
à trés bientôt donc parmis vous.
merci de m'accueillir...  

Bonjour Arnaud,

bienvenu sur le Forum, et nous ferons tout pour vous aider dans votre quête. Votre "entrée en matière" à propos de votre grand-père est des plus intrigante ! A quel endroit votre grand-père est-il mort ? Connaissez-vous son régiment d'appartenance ?

A bientôt sur le Forum

Crdlt
Laurent

bonjour Arnaud,

bienvenu avec nous,ici pleins de passionnés pour répondre à toutes nos questions

amitiés

alain

Bienvenue, Arnaud!

Nous sommes tous très heureux de voir notre famille s'agrandir de descendants d'Anciens.

NON!
Votre grand-père n'a pas eu un parcours anecdotique!

Tous ceux qui sont tombés en combattant pour la libération de la France
ont droit à titre égal aux honneurs les plus élevés,
qu'ils fussent officier supérieur ou simple soldat,
compagnon de la première heure ou nouveau venu.

Maintenant que vous nous avez mis l'eau à la bouche,
il va falloir que vous ouvriez un sujet pour nous présenter ce grand-père hors du commun:
avoir rejoint Leclerc en Tunisie, ce n'est pas banal!
La 2^ème DB n'était pas encore formée…

Alors, à très bientôt!

Cordialement

Jean

Re bonjour Arnaud,

je confirme les propos de Jean pour ce qui est du parcours et du sacrifice de votre grand-père. Je précise que l'ouverture du sujet doit se faire dans la rubrique " La Guitoune" car c'est là que vous aurez le plus de chance d'avoir des infos et c'est dans cette rubrique que tout le monde pose des questions à propos du matériel, des campagnes et de leurs ancêtres.

N'oubliez pas de décliner le nom et le prénom de votre grand-père et son unité, grade, poste occupé au sein de l'unité, type de véhicule sur lequel il était, nom de baptême du véhicule, etc... si toutefois vous avez ces infos. Mais avec son nom et le fait qu'il soit mort le 24 nous n'aurons pas de difficulté à retrouver "sa trace" au sein de la DB.

A bientôt

Crdlt
Laurent

bonjour,
tout d'abord, je vous remercie pour votre accueil.
concernant mon grand père, il y a une page internet qui parle trés bien de son parcours, accéssible en tapant AUGUSTIN DERICBOURG.
dès que j'ai un peu de temps, je vous présenterai ce qui est en marge du personnage et mes recherches sur lui car j'aimerai en savoir plus sur lui.
à trés bientôt..  

Bonjour à toutes et à tous.
Oui, le nom d' Augustin Dericbourg me parle. Mon père était avec lui en Syrie, au 63° BCC. Au Liban et en Syrie tous deux sous mandat de la SDN, parmi les troupes françaises, il y avait le 1/8 AM, le 2/8 AM, le 63° BCC, puis le 68° BCC. En 1941, ces quatre Unités en été fondues en 6° RCA et 7° RCA. Augustin Dericbourg fut au 7°. Durant les douloureux évènements du Levant déclenchés à cause du comportement et des conséquences du système de Vichy, les Alliés durent entrer au Levant. Contrairement à ce qui est mentionné sur le site cité, l' adjudant-chef Dericbourg n' était pas dans les troupes FFL, deux sections du 7°RCA, en binômes, combattirent les Alliés, la section du lieutenant Le Marois et la section Dericbourg. Je vous explique plus tard pourquoi.
Amicalement

Les seuls chars Français FFL qui ont combattu en Syrie sont ceux de la 1° compagnie, équipés de Hotchkiss H39.
Côté vichyste, le 6° et le 7° RCA équipés de Renault R35, pour eux ce drame a été présenté comme un baroud d' honneur. L' application fut tout le contraire, l' artillerie a tiré massivement et sans arrêter sur les assaillants. La chaleur était très forte et personne n' avait ni mangé, ni bu depuis le lever. L' intérieur des chars était bouillant et le contraste entre la lumière extérieure et l' intérieur de la tourelle était d' un grand contraste. Pour tout dire, il ne voyait rien à l' intérieur et à l' extérieur ça gueulait pour tirer toujours encore plus. Les obus et la culasse lui brûlaient les doigts, il fini pas laisser trainer ses doigts de plus en plus loin pour assurer, mais à un moment, une partie du majeur droit est partie avec l' obus dans la chambre. Blessé, il a été sorti de son char et conduit à l' antenne médicale de Ch'taura, où étaient mélangés blessés et morts. Là il a reçu une piqûre antitétanique. Transporté à l' hôpital de Beyrouth il reçu une seconde, puis une troisième piqûre. C' était la pagaille. De sa fenêtre il voyait les obsèques. Les Gaullistes mettaient le drapeau à chacun de leurs cercueils et leurs morts avaient droit à un cérémonial respectueux. Côté vichyste, un grand n' importe quoi qui l' a outré. Il a réussi à partir et rejoindre son affectation, la section Dericbourg. Ils sont repartis sur Kuneïtra où l' adjudant chef improvisa une charge en ligne avec ses chars face aux Indous. C 'était peut-être la première fois qu' une unité blindée chargeait ainsi. Les ordres les faisaient aller en tous sens, ferme de Jéramana, Dimas, Damas, puis Kafersous, c' était la panique et le nombre de blessés grandissait.
Les causes de ce conflit, une accumulation des faits inadmissibles et impardonnables. autorisations d' atterrissages aux avions allemands lorsqu'ils étaient poursuivis par la RAF qui, elle, respectait la frontière, cession du Sandjak d' Alexandrette à la Turquie sans mandat pour le faire, base transit des livraisons allemandes aux rebelles irakiens, puis carrément livraisons de matériel de guerre français à ces rebelles. Les autorités avaient complètement oublié qu' elles n' étaient pas dans une colonie mais dans un territoire sous mandat dont elles devaient préserver la stricte neutralité. Tout le monde savait, mais tout le monde avait peur.
Après l' armistice de Saint-Jean d' Acre mon père n' a pu choisir de suite car il était chef au poste de garde à ce moment précis. Il a vu les conditions et les suites de ces ralliements à la France Libre et a décidé qu' il ne partirait pas dans ces circonstances et a commencé d' organiser son départ. Tous a capoté quand brusquement, l' unité fut dispersée en tous sens; transferts vers la métropole pour ceux qui acceptaient d' être en Garde Républicaine Mobile, transfert sur l' Afrique du Nord, envoi des plus esquintés dits les "gueules cassées" avec leur colonel du 7° RCA, Le Coulteux de Caumont, vers le Sénégal pour qu' ils soient le plus éloignés possible des zones susceptibles de conflit*, et abandon sur place des autres. Pour y parvenir la technique était simple, séparer les familles. Les femmes et enfants d' abord, les époux seront obligés de suivre. Fin juillet 1941, son chef de section était dans le secret (l' A/C Dericbourg) au moment de partir c' est l' adjoint, l' adjudant Gaude qui n' en avait rien à faire des FFL, se foutait de tout, sauf de l' avancement, et ne voulu rien savoir. Les affaires personnelles de mon père étaient déjà parties en métropole par le Mariette Pacha sans son accord. Il partit donc sans rien. Le 4 septembre il arrivait au bureau de recrutement FFL e Beyrouth, et le 6 septembre il était affecté à la 1° Compagnie de char. Augustin Dericbourg n' eut pas cette chance car il était marié.
* leur a t'on dit, mais en réalité, sans le savoir, il étaient une gène pour l' Afrique française Libre. Leur occupation, l' instruction, très bien faite. Plus tard ils seront le noyau de base du 12° RCA et auront tellement de personnels formés qu' ils pourront encadrer les évadés de France par l' Espagne qui constitueront le 12° Cuir.